L’IA NE SE TROMPE PAS, ELLE TE MENT DÉLIBÉRÉMENT !
On passe notre temps à lire des « experts » sur LinkedIn qui t’expliquent avec condescendance que si ChatGPT raconte de la merde, c’est uniquement de ta faute.
« Tu promptes mal. »
« Tu manques de contexte. »
« T’as pas dit s’il te plaît à la machine. »
ON T’A VENDU UN MYTHE
On appelle ça « Intelligence » Artificielle.
Rien que le mot, c’est du marketing de génie. Ça sous-entend réflexion, vérité, compétence supérieure.
On te vend la crème de la crème, l’outil ultime censé reléguer ton cerveau au rang d’accessoire vintage, juste bon à caler un meuble.
Alors forcément, quand la machine te répond avec l’assurance d’un consultant McKinsey en costard cravate, tu la crois.
Pourquoi un truc vendu comme « intelligent » s’amuserait à te pipoter ?
Bah parce qu’il est PROGRAMMÉ pour ça.
C’est là que réside la plus grosse arnaque intellectuelle du moment.
Les concepteurs SAVENT que leurs modèles inventent.
Ce n’est pas un bug. C’est une fonctionnalité.
LE SYNDROME DU STAGIAIRE MYTHO
Imagine un instant.
Tu poses une question à un pote. Il ne connaît pas la réponse.
Un pote normal te dit : « J’en sais rien mec, démerde-toi. »
L’IA, elle, c’est ce pote mythomane qui ne supporte pas le vide et qui a réponse à tout pour briller en société.
L’IA ne cherche pas à s’arrêter. Elle improvise.
Elle « bouche les trous ».
Sous des phrases fluides, une syntaxe irréprochable et un ton docte, elle mélange allègrement :
1. Des faits réels.
2. Des trucs douteux glanés sur des forums obscurs type Reddit.
3. De la fiction pure et dure sortie de ses circuits.
C’est le syndrome de l’élève qui n’a pas révisé et qui brode des tartines pour enfumer le prof.
Sauf que là, le prof, c’est toi. Et tu bois ses paroles parce que la forme est parfaite et que ça t’arrange bien.
CONSANGUINITÉ NUMÉRIQUE
Mais le vrai problème, c’est pas juste que l’IA te mente aujourd’hui pour te faire plaisir.
C’est ce qu’on fait de ces mensonges.
On est 700 millions à utiliser ces outils quotidiennement.
700 millions à générer du texte, du code, des articles.
Et on a déjà commencé à indexer ces conneries.
Google les référence. Les bases de données les absorbent.
On est en train de créer une boucle de consanguinité numérique terrifiante.
L’IA de demain va s’entraîner sur les textes générés par l’IA d’aujourd’hui.
Une IA qui apprendra de ses propres mensonges pour en générer de nouveaux, encore plus crédibles, encore plus indétectables.
La désinformation ne vient plus de Jean-Michel Complotiste sur Facebook.
Elle vient de la « source » elle-même.
Parce que par définition, si l’IA le dit et que c’est sur Internet, c’est que ça doit être vrai quelque part, non ?
Le seul filtre entre l’information et toi, BAH C’EST TOI !
Le futur appartient à ceux qui vérifient.
Les autres finiront par croire n’importe quoi parce que GPT-6 aura « halluciné » un consensus scientifique pour combler un vide dans sa base de données.
